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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 09:14

Je suis tombé sur cette pétition ce matin, visant à soutenir (et généraliser, si j'ai bien compris) la diffusion d'un téléfilm (que je n'ai pas vu) visant à contrer la propagande djihadiste auprès de la jeunesse, téléfilm diffusé dans les lycée. Sur le fond, c'est sûrement une très bonne initiave.

 

Je signe beaucoup de pétitions, et cependant, je n'ai pas signé celle-ci, car elle semble considérer que ceux qui basculent dans le djihad sont avant tout des victimes qu'il faudrait aider. Alors que je pense très exactement le contraire: ce sont avant tout des personnes dangereuses, qu'il convient de rendre le moins dangereuses possible, mais avant tout pour nous protéger nous-mêmes. Ce discours lénifiant qu'on entend partout est probablement la phase finale de délitement d'une pensée "de gauche" débilitante (je dis cela tout en partageant un grand nombre d'idées avec la gauche), qui retire aux individus toute responsabilité individuelle, et tout libre arbitre. Au passage, c'est un raisonnement bien commode pour les délinquants de tout poil. "On agresse des passants dans la rue, on braque une banque, ou on se lance dans le djihad parce-qu'on est victime, au choix: de la société ou de la progande islamiste."

 

 

Je me questionne sur ces "jeunes" qui basculent dans le djihad, et qui d'un coup, attaquent à la kalachnichov les passagers d'un train, les clients d'un bar ou d'une salle de concert, ou qui entrent dans une école ou dans une épicerie pour tuer des juifs, et notamment des ENFANTS juifs (comme Mohammed Merah à Toulouse).

 

Par ailleurs, le terme "jeunes" ne tendrait-il pas lui aussi, tout comme le discours victimaire dénoncé plus haut, à relativiser leurs actes? Car ces types sont avant tout des assassins. En outre, les frères Kouachi et Amedy Koulinaly avaient tous les trois plus de trente ans. Plus si jeunes que ça donc. Mais il faut croire que quand on est issus de la banlieue, on reste un "jeune-de-banlieue" toute sa vie, fut-elle de courte durée.

 

Quant à ceux qui sont en voie d'embrigadement, il faut considérer que ce sont des assassins en puissance, ni plus ni  moins. Je ne voudrais pas rentrer dans un processus à la Minority Report, mais tout de même, on peut se poser la question suivante. Qu'y avait-il dans leur cerveau, dans leur esprit avant d'être confronté à la propagande de Daesh, pour qu'ils finissent par épouser cette idéologie et par prendre les armes?

 

Donc oui, ces "plus-ou-moins-jeunes" sont embrigadés et manipulés, mais à un moment ou un autre, il y a un choix de leur part. Car pour devenir un tueur à la solde de l'Etat Islamique, on partage au moins quelques fondamentaux avec ce groupe terroriste. Notamment, la haine des juifs, de l'Occident, et simplement d'une grande partie des valeurs qui font civilisation (c'est à dire qui font civilisation ici en Europe, mais aussi là-bas dans le monde arabe, ou pour le dire autrement "en terre d'Islam").

 

Ensuite, les propagandistes de ce même groupe terroriste n'ont plus qu'à convaincre le jeune converti/embrigadé que tout ce qui n'est pas "l'Islam pur" (vu par Daesh) mérite la mort ou la destruction. Puis à le transformer en tueur, ce qui est tout de même la partie la plus mystérieuse et traumatisante du phénomène.

 

Quoi qu'il en soit, ces "jeunes" qui deviennent djihadistes ne sont pas des enfants de 5 ou 10 ans qui n'auraient connu que le conditionnement toxique de cette idéologie (comme par exemple les gamins élevés par les nazis dans le cadre des jeuness hitlériennes). Non. Ces sont des gens de 20 ans ou plus qui ont passé leur enfance sur les bancs de l'école publique, où les enseignants ont pour mission d'apprendre la tolérance et l'accepation de l'autre. Après, ce que les enfants apprennent entre eux, dans les cours d'école ou en bas des blocs de HLM, c'est probablement autre chose... Mais à un moment, ces personnes font donc un choix, qui est celui de se retourner contre la société qui les a vu grandir. Donc, je n'ai AUCUNE empathie pour eux. Si nous devons malgré tout les aider et dans le même temps les SURVEILLER, c'est avant tout pour protéger la société de ces criminels en puissance.

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